Blog de la médiathèque de Chasseneuil du Poitou

lundi 13 mars 2023

Le blog, c'est fini...

Mais vous pouvez retrouver toutes les nouveautés, les infos et plein d'autres choses sur le nouveau site de la médiathèque à l'adresse suivante :

mediatheque.chasseneuildupoitou.fr

A bientôt

samedi 28 janvier 2023

Mon Dieu ! Où suis-je ? Que se passe-t-il ? Je suis dégoulinant de sueur… Mon pyjama est trempé ! Ouf ! Ce n’était qu’un rêve… un cauchemar plutôt ! Je suis réveillé, bien éveillé et assis dans mon lit mais je me sens mal. Terrible sensation de mal-être au creux du ventre. Une sensation d’irréalité bien réelle. Je me sens nauséeux. Pourquoi ai-je toujours l’impression d’être épié et poursuivi ? Les images reviennent dans ma tête comme des boomerangs. Des flashs qui me bombardent, me font douter et me tétanisent. Je ne suis pas encore complètement persuadé d’être réveillé. Et pourtant, je suis là bien au chaud dans mon lit, dans la protection de ma chambre. J’ai du mal à faire la distinction entre le réel et l’irréel. Ces harceleurs qui me poursuivaient, visages masqués, hurlants, dans une forêt sombre et moi qui courait, me retournant de temps en temps, tenant de les semer, avec le sentiment qu’ils en voulaient à ma vie… J’allume la lumière. Je me sens déjà un peu mieux. Comme si d’avoir verbalisé mon rêve l’avait déjà éloigné, rendu moins réel. Mon souffle se calme peu à peu. Je me frotte le visage. Je respire une nouvelle fois, plus profondément. Déjà, les souvenirs de mon cauchemar s’effritent, se dispersent dans la nuit. Je mets un pyjama propre et retourne me lover au fond de mon lit. Alors que j’éteins la lumière, je sens les doux bras de Morphée m’attirer.

Pascaline VIOLON - 05 janvier 2023

mercredi 4 janvier 2023

2023

Résolution ou pas pour cette nouvelle année?

Une lectrice de la médiathèque nous a donné quelques pistes...

vendredi 2 décembre 2022

La chanson du vendredi

Fontaines D.C.,

Jackie Down the Line

(extrait de l'album Skinty Fia)

samedi 26 novembre 2022

Dans le secret des arbres

A la faveur de l'automne, voici quelques livres

qui nous invitent à des promenades en forêt...

..."Dans le secret des arbres"

Je t’aperçois au loin et je m’approche. Je viens vers toi. Tu es là, majestueux, ancré dans le sol. Nul ne peut passer à côté de toi sans te voir. Nul ne peut nier ton existence. Tu es là depuis plus d’un siècle. Tu contemples le monde. Tu seras encore là après mon passage sur ce chemin et nul doute que tu seras encore là après ma mort.

Je te fais face maintenant et je te regarde. Je me sens toute petite à côté de toi, fragile. Je pose ma main délicatement sur ton tronc rugueux et je ressens immédiatement les épreuves de la vie, de Ta vie, sous tes aspérités. Je sais que c’est inutile, mais instinctivement, j’approche mon oreille et j’écoute. Je T’écoute. Tu es aujourd’hui le seul arbre au milieu de ce champ cultivé. Et c’est un miracle que tu sois toujours debout. En effet, à une époque bien plus lointaine, tu as vu les hommes creuser des tranchées et enterrer des mines tout autour de toi. Ta première réaction a été l’incompréhension. Que se passait-il ? Quelle était cette agitation ? Tu as assisté, impuissant, à la modification du paysage. Adieu fleurs sauvages, herbes folles et autres oiseaux. C’était la fin des sons et de la vie de la nature. A la place, tu as vu des hommes prendre place dans les tranchées, s’y entasser, s’y disputer, s’y affamer… s’y perdre et perdre leur humanité. Tu les as vus s’entretuer. Pourquoi ? Le mystère reste entier pour toi. Tu les as bien entendus parler de guerre, de batailles, de victoires. Ils n’avaient que ces mots-là à la bouche. Mais partout autour de toi, il n’y avait que des cadavres. Tout n’était que mort et désolation. Plus aucun souffle de vie. Seules tes racines encore jeunes mais déjà profondément ancrées dans le sol te ramenaient alors à ta vie et à ton humanité. Tu t’es accroché à cette vie comme personne, au milieu de ce décor funeste. Tu t’es tourné vers le ciel, la lumière et tu as grandi. Puis la guerre a fini par cesser. Les soldats sont rentrés chez eux et les années ont passé. La nature a repris ses droits et les paysans leurs cultures. Les oiseaux sont revenus fabriquer leur nid au creux de tes branches. Des amoureux sont venus s’enlacer à tes pieds. La vie a repris son cours normal dans une force incroyable. Et tu as fini pas oublier pour te concentrer sur cette vie, plus forte que tout, qui coule à chaque instant dans tes veines. La Vie.

Pascaline VIOLON 13/01/2021